Certaines sources proches du président égyptien ont révélé que ce dernier subissait en ce moment de fortes pressions de la part de Riyad et d’Abu Dhabi. Ils lui demanderaient plus précisément de s’aligner sur leur position quant à l’Iran.
Les consultations entre Le Caire, Riyad et Abu Dhabi, à la suite des attaques au large de la côte de Fujaïrah et sur les installations pétrolières saoudiennes, auraient donné lieu à des divergences de vues selon des sources proches de la présidence égyptienne.
Un désaccord aurait même éclaté après que le royaume saoudien aurait demandé au Caire d’afficher sa position de soutien à Riyad et à Abou Dhabi et de prendre des mesures punitives contre Téhéran. Ce que Le Caire n’aurait pas accepté.
Selon une source diplomatique égyptienne, Le Caire sait bien qu’il ne peut suspendre ses relations diplomatiques avec Téhéran, même si ces relations sont à l’état actuel des choses d’un niveau relativement faible.
Une autre source diplomatique égyptienne a révélé au site d’information Al-Araby Al-Jadid que des négociations sont en cours pour persuader l’Égypte, le pont entre l'Afrique et le Moyen-Orient, d’envoyer des forces militaires sur les sols saoudien et émirati. La source a ajouté que Le Caire avait exprimé des réticences à cet égard initialement même si les juteuses offres des princes héritiers saoudien et émirati en matière économique pourraient, au final, faire changer d’avis les Égyptiens. Riyad aurait ainsi proposé au Caire un prolongement de la période de gratuité du pétrole fourni par Aramco, estimé à 750 millions de dollars par mois ainsi que la non-récupération des dépôts en dollars saoudiens à la Banque centrale égyptienne, estimés quant à eux à des milliards de dollars.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a rencontré mercredi le prince héritier d'Abou Dhabi, Mohammed ben Zayed, lors d'une visite surprise au Caire, les deux parties ayant discuté de l'évolution de la situation dans la région du golfe Persique. Bassam Rady, porte-parole du président égyptien, a déclaré que les deux parties avaient examiné les derniers développements de la situation régionale, notamment à la lumière des événements survenus dans le golfe Persique. Selon des sources égyptiennes, al-Sissi aurait alors déclaré que la sécurité de la région du golfe Persique influait sur celle de l'Égypte.